Comment choisir ses placements REER?
Publié dans le Journal de Montréal - 8 février 2025 - On peut lire le texte ici
Qu’est-ce qu’on met dans son REER? Bien des gens se contentent de miser sur les produits financiers proposés par leur conseiller. Mais d’autres se demandent s’il existe une autre approche. La réponse, c’est oui, mais...
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Warren Buffett, considéré comme le plus grand investisseur vivant et un des hommes les plus riches au monde, a très souvent répété ce conseil: les gens devraient se contenter d’investir dans des FNB et ainsi de bénéficier d’une saine diversification, d’un risque limité et de frais administratifs réduits.
Mais encore faut-il les choisir, ces FNB. En fonction de quels critères?
«Il faut avant tout connaître sa tolérance au risque et avoir établi son profil d’investisseur, explique Nathalie Bachand, planificatrice financière chez Bachand Lafleur. On fait cet exercice avec un planificateur ou un conseiller financier.»
Pourquoi? Parce que les marchés financiers fluctuent. Et que chacun a ses projets personnels, avant et après la retraite, qu’il faudra financer avec l’épargne, en plus de maintenir un train de vie collé à ses valeurs personnelles.
De plus, il faut connaître les produits financiers: obligations, actions, fonds communs, FNB, fiducies de revenus, cryptoactifs. Il faut aussi maîtriser des notions comme le risque vs le rendement ou la diversification des actifs...
Littératie
La clé pour investir sans perdre sa chemise, c’est de s’informer. «Mais la littératie financière des Québécois laisse à désirer, reprend Mme Bachand. Les gens ont souvent des connaissances limitées en économie et en finance. Et ils doivent se demander quel pourcentage ils allouent, par exemple, aux actions ou aux obligations. Le message à retenir, c’est que l’éléphant se mange une bouchée à la fois.» On y revient: il faut lire, se documenter.
On peut toutefois respecter certains principes de base sans faire appel à un expert.
«Certains principes sont universels, explique Dany Provost, directeur optimisation fiscale chez SFL Expertise. Comme le fait d’épargner sur une longue période, pour jouir de la magie de l’intérêt composé et diminuer le risque lié aux fluctuations du marché. Plus tu es jeune, plus tu peux te permettre du risque.»
Ainsi, les besoins d’un étudiant, d’un jeune couple, d’une personne préretraitée ou retraitée ne sont pas les mêmes. Leurs placements non plus. Et le stress lié à l’actualité, aux marchés boursiers et à la vie en général, affectent les gens différemment.
«L’important est de commencer par se constituer une réserve pour faire face aux imprévus (comme une invalidité temporaire ou la perte de son emploi), pour maintenir son train de vie pendant au moins un an, reprend M. Provost. On alimente cette réserve sur trois ou quatre années, avec des titres très sécuritaires. Ensuite, on se permet davantage de risque.»
Pour le reste, on doit évaluer s’il faut privilégier le REER, le CELI ou les placements non enregistrés, ou les trois. Aussi bien en discuter avec le planificateur ou le conseiller financier qui vous aidera à établir votre profil d’investisseur.
CONSEILS
Pour se lancer, on peut suivre les conseils de l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou lire un livre sur l’investissement pour les débutants.
Informations de l’AMF sur les différentes catégories de titres financiers ou de placements; des conseils de l’AMF sur l’investissement autonome.
Comment faire le point sur ses finances personnelles et établir ses objectifs d’épargne: une brochure de l’AMF.