Les matériaux durables sont moins dispendieux qu’il n’y paraît

Publié dans le Journal de Montréal - 21 septembre 2024 - On peut lire le texte ici

Vous rénovez bientôt? Aussi bien opter pour des matériaux durables. Votre budget n’explosera pas et vous vous protégerez des changements climatiques.

Les matériaux sains et durables sont perçus comme dispendieux. C’est faux. De plus, ils permettent d’épargner sur la facture énergétique ou l’assurance, surtout au sous-sol.

Emmanuel Cosgrove, directeur général d’Écohabitation, un OSBL qui facilite l’habitation durable, suggère d’utiliser des matériaux inertes qui durent longtemps et résistent à l’humidité et aux inondations.

Murs et plafonds

La plupart des gens optent pour le placoplâtre de gypse. Lorsque survient une infiltration d’eau ou une inondation, il faut le remplacer. Les finis comme les lambris de bois ou la planche de pruche sont plus appropriés. Lorsqu’on tient compte du tirage de joints, les coûts entre le gypse et le bois sont similaires, mais le bois résiste à l’humidité. «Le contreplaqué de finition, souvent en érable, est magnifique», soutient M. Cosgrove.

Au sous-sol, on remplace les plinthes de MDF par celles en bois, vissées, qu’on peut enlever pour sécher l’intérieur des murs en cas d’inondation. Pour les murs, on installe des panneaux de fibrociment ou de bois préfini, dont certains modèles sont très attrayants.

On isole les murs pour les insonoriser avec de la laine de roche, car la fibre de verre a tendance à s’affaisser en cas d’inondation.

Planchers

«Les carreaux en fibres collées à haute densité avec fini de bois laminé se vendent comme des petits pains dans les centres de rénovation: ce sont de très mauvais produits, qui résistent mal à l’humidité et ne survivent pas aux inondations», analyse M. Cosgrove.

Ce dernier préfère les bons vieux planchers de bois franc, qui durent des décennies. Au sous-sol, il suggère le linoléum, le marmoleum ou, surtout, les carreaux de céramique ou de liège. D’autant plus que la céramique permet la pose de planchers chauffants.

Si vous en avez les moyens, misez sur une dalle de béton lissée ou polie, et même teintée. Ces planchers sont confortables, faciles à entretenir pendant des décennies.

Toiture

Si votre toiture doit être remplacée, optez pour de la tôle, plus résistante aux tempêtes de vent et aux rayons UV. Elle coûte 40% plus cher, mais vous n’aurez pas à refaire votre toit de votre vivant, alors que les bardeaux d’asphalte doivent être remplacés tous les 15 ans.

Si vos bardeaux actuels sont en fin de vie, mais potables, on peut les recouvrir par une membrane élastomère et visser la tôle dessus. «La membrane et les bardeaux assurent une protection contre l’humidité de condensation et les coûts d’installation sont moins élevés», commente M. Cosgrove.

Pour les toits plats, le remplacement du gravier par une membrane blanche ou un toit végétalisé diminuera la facture énergétique.

Végétation

Enfin, plantez des arbres feuillus autour de la maison (à 5 m, si possible). L’ombrage qu’ils procurent et leur évapotranspiration rafraîchissent l’air. Ils réduisent de 15 à 30% les coûts de climatisation et, selon certaines études, augmentent jusqu’à 15% la valeur de la propriété.

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