Attention à votre ego sur les réseaux sociaux

ego virtuelPublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches,  12 août 2015

On peut lire l'article ici.

Vous explorez la côte Almafitaine ou les îles grecques. Vous venez d’acheter un condo ou des actions d’Amaya. Vite: on partage sur Facebook.

Est-ce une bonne idée? Pas vraiment.

Les psys disent que, sur les réseaux sociaux, surtout Facebook, on se construit en permanence une image de soi-même la plus attrayante possible. On se flatte l’ego virtuel. Cet étalage de beauté et de richesse a ses dangers.

Des sondages récents disent qu’un Américain sur cinq avoue avoir eu à composer avec une pression financière nourrie par le désir d’adopter le rythme de dépenses de son entourage. Facebook accroît cette pression.

Si vos amis Facebook s’achètent le BBQ de vos rêves, le vôtre est-il désuet? S’ils ont de grosses maisons ou multiplient les voyages dans le sud en hiver et en Europe l’été, ça indique deux choses: qu’ils ont de meilleurs revenus ou... des dettes plus imposantes que les vôtres!

J’ai aussi souvent vu des gens se poser ouvertement des questions sur leurs placements et leur REER sur Facebook. Ils donnent même des chiffres. D’autres discutent des fonds communs ou des titres qu’ils ont achetés ou vendus. Incroyable!

À qui parlez-vous?

Sur Facebook, votre famille ou vos amis ne s’intéressent généralement pas à vos bons coups en Bourse... Pas besoin non plus de demander des conseils sur le niveau d’épargne pour vivre confortablement à sa retraite (je l’ai vu!). Demandez plutôt à un conseiller financier de passer chaque année en revue vos finances familiales et vos objectifs.

Échanger sur ses finances personnelles sur Internet est hasardeux, car c’est pratiquement impossible d’effacer ces données par la suite. Comme pour des photos compromettantes.

Attention aux bandits

Personnellement, j’attendrais d’être de retour de voyage pour échanger mes photos. Avec les réseaux sociaux, on perd rapidement le contrôle de nos partages... Des centaines de personnes peuvent découvrir que la maison est vide pour deux autres semaines.

De plus, j’éviterais de mentionner le nom de mes enfants, de mon compositeur, groupe, auteur ou resto préféré, de mes romans ou films adulés, de mes achats, de ma date de naissance exacte... Toutes des informations qu’on aime afficher sur Facebook pour marquer ses repères. C’est ainsi que le professeur de HEC Montréal affirmait récemment que Facebook vous connaît mieux que votre mère. Difficile de contrôler ses finances quand on nous bombarde de pub stimulée par notre affichage Facebook.

De plus, les hackers s’échangent les logiciels qui cherchent ces informations et les recoupent avec d’autres renseignements personnels. Plusieurs usurpent ainsi votre identité et accèdent à certains de vos comptes en ligne. Parce que vous choisissez comme mots de passe votre lieu de naissance, le nom de votre petite école, le modèle de votre voiture, le nom ou la date de naissance de vos enfants, de votre chien ou chat, auteur, compositeur, film, joueur de hockey ou destination voyage préférée. Eh oui.

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