Des vendeurs itinérants sévissent malgré l’interdiction de la nouvelle loi
Publié dans le Journal de Montréal - 6 décembre 2024 - On peut lire le texte ici
Certains consommateurs ont signé de tels contrats illégaux depuis le 7 novembre et ils seraient en droit de récupérer leur argent
Le 7 novembre, une nouvelle loi québécoise interdisait la vente à domicile de thermopompes ou de travaux d’isolation. Malgré cette interdiction, des commerçants malhonnêtes continuent de sévir.
«On a reçu 25 plaintes depuis le 7 novembre, ainsi que 15 demandes de renseignements, concernant 18 commerçants portant sur des contrats de thermopompes, d’isolation ou de décontamination, résume Charles Tanguay, porte-parole de l’Office de la protection du consommateur (OPC). Certains vont dans l’entretoit et constatent faussement la présence de moisissures. D’autres offrent des contrats de financement ou effectuent les travaux durant l’échéance de 10 jours avant que le consommateur ne puisse annuler le contrat après réflexion, ce qui est illégal.»
Québec a sévi dans ce domaine, car les vendeurs itinérants de thermopompes et de travaux d’isolation représentaient une plaie impossible à contenir, depuis des années, insiste M. Tanguay. Entre le 1er mars 2023 et le 29 février 2024, l’OPC a enregistré 803 plaintes dans le domaine!
La nouvelle loi interdit également tout contrat connexe, par exemple un contrat d’entretien ou de garantie d’un système de chauffage et de climatisation, précise l’OPC.
Certains consommateurs ont signé de tels contrats illégaux depuis le 7 novembre et seraient en droit de récupérer leur argent. Ils devraient contacter l’Office dès que possible (1 888 672-2556, https://www.opc.gouv.qc.ca/index.php?id=979).
Moyens détournés
Nombre de consommateurs continuent de se faire solliciter par les réseaux sociaux. Méfiez-vous.
«On vous promet de bénéficier de subventions ou d’obtenir une inspection gratuite sur Facebook, reprend M. Tanguay. Il faut éviter de remplir un questionnaire en ligne. Le consommateur n’est jamais gagnant.»
En matière de consommation, on ne doit pas faire affaire avec un représentant qui cogne à votre porte, peu importe le domaine. On ne sait jamais à qui on a réellement affaire.
Des vendeurs itinérants contournent la loi en contactant leur service des ventes avec leur téléphone, puis passent l’appel au consommateur qui se montre intéressé. Ça ne devient plus de la vente itinérante, ce qui leur permet de conclure un contrat sur le champ.
«Vaut mieux choisir soi-même son entreprise que de se faire choisir, illustre Charles Tanguay. On est toujours gagnant quand on contrôle notre magasinage et qu’on se donne du temps pour réfléchir.»
Conseils
La nouvelle loi interdit aux commerçants itinérants de conclure un contrat de financement ou de location à long terme ou de solliciter les consommateurs en vue de conclure un tel contrat, peu importe le domaine de consommation.
Il est toujours avantageux de choisir une entreprise qui a pignon sur rue depuis longtemps, plutôt qu’un vendeur itinérant.
Demandez des références. Interrogez l’outil «Se renseigner sur un commerçant» de l’OPC: https://www.opc.gouv.qc.ca/se-renseigner/ .
Vérifiez si un commerçant a sa licence d’entrepreneur de la Régie du bâtiment du Québec: https://www.rbq.gouv.qc.ca/vous-etes/citoyen/verifier-la-licence-dun-entrepreneur/ .