Bonne chance pour un remboursement

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 16 décembre 2021On peut lire l'article ici.Hier, Ottawa recommandait aux Canadiens d’éviter tout voyage non essentiel à l’étranger pour au moins quatre semaines. Qu’est-ce que ça signifie pour les voyageurs qui veulent annuler ou pas leur périple ?• À lire aussi: Les annulations se multiplient dans les agences de voyages• À lire aussi: Variant Omicron: Ottawa déconseille les voyages non essentielsLe nouveau variant Omicron de la COVID-19 n’en finit plus de compliquer la vie des voyageurs. Alors que bon nombre d’entre eux attendent toujours le remboursement de leurs billets demandé depuis le début de la pandémie, ceux qui avaient acheté un voyage vers l’extérieur du pays dans les dernières semaines doivent désormais jongler avec l’idée de partir ou de rester...

« L’annonce du gouvernement peut se résumer à ceci : ne comptez pas sur nous pour vous rapatrier en cas de problème à l’étranger ; il s’en lave les mains », explique un spécialiste de l’industrie du voyage qui désire garder l’anonymat.
  • Écoutez l'entrevue de Vincent Dessureault avec Jacob Charbonneau, Cofondateur et président-directeur général de l’entreprise Vol en retard, sur QUB radio: 

Ne plus partirSi vous ne voulez plus partir, vous pouvez demander un remboursement ou un crédit pour voyage futur. Pour le crédit, ça ne devrait pas poser de problème, mais pour le remboursement, l’annonce d’hier ne force aucunement les forfaitistes et les transporteurs à vous l’accorder. « La COVID est là depuis longtemps et les gens connaissent les risques ; ce sera difficile », reprend la même source.« Fort probablement que la très grande majorité des gens ne pourront pas obtenir un remboursement », observe Moscou Côté, président de l’Association des agents de voyages du Québec.« Ça devrait être plus simple pour les voyageurs qui sont couverts par une assurance voyage ou une protection à l’achat offerte par les transporteurs, analyse Jacob Charbonneau, PDG de Vol en retard. Mais ce sera au cas par cas, selon les modalités de la couverture d’assurance ou du billet. Selon mon expérience, une personne qui veut obtenir un remboursement doit s’attendre à de très longs délais et tracas bureaucratiques. »Comme Ottawa vient d’émettre un avis de type « Évitez les voyages non essentiels », normalement, les consommateurs pourraient demander un remboursement en vertu de leur assurance annulation. Mais ça dépend du contrat.En dernier recours, si vous avez acheté votre voyage chez un agent de voyages, il est habituellement couvert par le Fonds d’indemnisation des clients des agents de voyages (FICAV). Au moment de mettre sous presse, l’Office de la protection du consommateur ne pouvait confirmer si un remboursement pouvait s’appliquer en fonction de l’annonce d’hier.Partir quand mêmeLes consommateurs qui désirent quand même voyager devront être convenablement assurés. Une grande part des assureurs voyages couvrent désormais la COVID en cas d’hospitalisation ou de quarantaine à cause d’un test positif. Mais plusieurs contrats contiennent des limitations quant aux couvertures d’assurance santé.Cela dit, selon toute vraisemblance, il sera quasi impossible de souscrire à une assurance santé-voyage, au cours des quatre prochaines semaines, en raison de l’avertissement émis par le gouvernement canadien.

Conseils

  • La plupart des contrats d’assurance voyage contiennent une « clause d’avertissement aux voyageurs ». Cette clause se réfère aux avertissements émis par le gouvernement (comme celui d’hier) et entraîne un remboursement des dépenses admissibles selon le contrat. Contactez votre assureur avant de partir.
  • Vous devez tenter d’obtenir un remboursement auprès du transporteur aérien ou du forfaitiste (en passant peut-être par l’agent de voyages) avant de réclamer une indemnité de l’assureur voyage.
  • Pour les voyageurs qui sont déjà à l’étranger, il leur est fortement recommandé de revenir à la maison dans les meilleurs délais, car la couverture d’assurance santé pourrait comporter des limitations. Contactez votre assureur immédiatement.
Précédent
Précédent

Les circulaires, une vraie mine d’or

Suivant
Suivant

La crise de la main-d’œuvre était prévisible? Vrai