Facteurs à considérer quand on veut changer de banque

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 30 janvier 2019On peut lire l'article ici.

On ne change pas d’institution financière en claquant des doigts. Le jeu doit en valoir la chandelle. Et c’est souvent le cas.
Un conseil : passez tous vos comptes chaque année en revue. Vous seriez surpris des frais qui s’accumulent de manière insoupçonnée pour totaliser des dizaines, voire des centaines de dollars. Vous avez négocié il y a longtemps un forfait qui collait à vos besoins ? Ils ont peut-être évolué...
Il n’y a pas que les frais. De nombreux consommateurs changent d’institution parce qu’ils ont renégocié ailleurs hypothèques et prêts, parce qu’ils sont insatisfaits du service ou ont tout simplement perdu confiance.
Facteurs à considérer
Avant de changer d’institution financière, il faut tenir compte de deux facteurs : le déménagement est long et fastidieux, et il vous faudra rebâtir une relation de confiance mutuelle à long terme avec la nouvelle institution. Il ne faut surtout pas déménager sur un coup de tête, car l’opération entraîne des frais (par exemple : le notaire pour déménager le contrat hypothécaire).
Vaut mieux renégocier ses forfaits, ses cartes de crédit et faire part de son insatisfaction générale avant de changer d’institution. Et le fait d’avoir une marge de crédit à la Banque CIBC ne garantit pas que vous en obtiendrez une à la Banque Nationale, à de meilleures conditions...
On peut aussi contourner le problème en ayant des comptes avec plusieurs institutions : 36 % des Québécois font affaire avec deux banques et 24 % avec trois ou plus, selon une enquête de 2016 d’Abacus Data pour l’Association des banquiers canadiens.
On déménage !
Déménager de ville ne signifie pas automatiquement changer d’institution ou même de succursale. Avec les services en ligne, votre institution peut se trouver physiquement à 500 km, ça ne change rien pour la plupart des opérations financières. C’est une autre paire de manches lorsqu’il s’agit de négocier marges, prêts, ou d’échanger traites et chèques certifiés.
Certaines institutions n’hésitent pas à donner un coup de main et même à assumer les frais de fermeture ou de transfert (jusqu’à 20 $ par compte, jusqu’à 65 $ pour un REER !) et autres pénalités reliées aux transferts de prêts. Elles offrent aussi des taux d’intérêt bonifiés sur les produits d’épargne et des taux réduits sur les cartes de crédit, prêts ou marges. Exigez tous ces avantages de votre nouvelle institution !

CONSEILS

? Plus votre patrimoine est élevé, plus votre pouvoir de négociation l’est.
? Vérifiez votre dossier de crédit avant de changer d’institution. S’il s’est détérioré, votre nouvelle banque se montrera peut-être moins généreuse.
? Faites la liste de tous vos comptes (épargne, chèque, REER, CELI, prêts, marges, etc.), avisez tous vos créanciers, votre employeur et autres intermédiaires pour les prélèvements et dépôts automatiques. Surveillez leur transfert par internet.
? Laissez quelques centaines de dollars à votre ancienne banque pour le prochain trimestre afin de couvrir les transactions « oubliées ».
? Comparez frais et forfaits avec l’Outil de comparaison de comptes de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) : bit.ly/2DHqlhCou ratehub.ca.
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