Achat d’une thermopompe auprès de vendeurs itinérants

thermopompePublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 7 mars 2018

On peut lire l'article ici.

Ils étaient très actifs il y a plusieurs années, ils sont de retour : les vendeurs de thermopompes !

L’Office de la protection du consommateur a enregistré plus de 500 plaintes à leur sujet depuis un an. Ils sillonnent le Québec, sévissent dans une région jusqu’au moment où les médias locaux et la population multiplient les mises en garde. Ils passent alors à une autre région, où leurs techniques de vente sont méconnues. Et ça recommence.

Quel est leur modus operandi ?

Simple : ils sollicitent souvent les gens par téléphone ou en cognant à leur porte, ou ils publient une annonce dans Facebook et vous remplissez le formulaire ; une centrale téléphonique vous rappelle ; rapidement, la conversation porte sur d’importantes économies d’énergie doublées d’une offre imbattable de thermopompe et de plan d’entretien. Certains font miroiter des subventions ou des crédits d’impôt. Ils se présentent parfois comme le représentant d’un OSBL ou d’une agence du gouvernement !

L’étape suivante : ils se présentent chez vous pour compléter leur « pitch » de vente et insistent pour vous faire signer un contrat sur-le-champ. Puis, dès le lendemain, un entrepreneur installe la thermopompe.

Se faire avoir

On a ainsi vu des consommateurs signer des contrats de 8000 $ à 15 000 $, dont les paiements sont étalés sur 8, 10 ou 15 ans, effectués à une firme de crédit. Or, l’appareil est souvent un modèle d’entrée de gamme, dont la valeur est d’environ 3000 $ et dont l’efficacité est souvent douteuse. Avec les frais de financement, vous aurez payé deux fois la valeur à l’achat.

De plus, les économies promises ne sont pas au rendez-vous. Pire : la thermopompe brise un ou deux ans après son acquisition. Comme vous avez un plan d’entretien, vous téléphonez à l’installateur... qui a disparu dans la nature. Mais vous devez payer jusqu’à la fin du contrat !

Miracle : un nouvel installateur vous appelle pour vous prévenir que l’autre n’est plus en affaires. Il vous propose de « vérifier » si la thermopompe fonctionne correctement et de reprendre le contrat de service à son compte. Évidemment, vous signez encore sur-le-champ un nouveau contrat de huit ans. Le nouvel installateur effectue les travaux ou remplace la thermopompe dès le lendemain. Il disparaîtra à son tour quelques mois plus tard.

Comment éviter de se faire avoir ? Ne signez jamais un contrat sur-le-champ, car il est plus compliqué de l'annuler à l’intérieur du délai de 10 jours prévu à la Loi sur la protection du consommateur, si les travaux sont faits le lendemain. Et magasinez votre thermopompe auprès de marchands reconnus.

CONSEILS

  • Ne cédez jamais aux pressions pour signer le contrat immédiatement. Demandez au vendeur de vous laisser ses brochures et contrats pour y réfléchir. S’il refuse, c’est très mauvais signe.
  • Exigez des références écrites de ses clients.
Précédent
Précédent

Pneus d’été permis à compter de demain? On se calme!

Suivant
Suivant

Des travaux d’isolation avant le 31 mars: soyez aux aguets