Les 35-44 ans sont coincés financièrement
Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 30 novembre 2017
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Les 35-44 ans surnagent dans les obligations financières et ne peuvent épargner comme ils le souhaiteraient.
Un sondage récent de la Banque TD souligne que 68 % des Québécois âgés de 35 à 44 ans se sentent dépassés par la nécessité de concilier l’épargne et leurs obligations financières. Les factures mensuelles ainsi que les paiements liés aux cartes de crédit et aux prêts personnels constitueraient les principaux obstacles.
Même si Statistique Canada rapporte que 72 % des ménages dont le soutien économique principal est âgé entre 35 et 54 ans détiennent un REER ou un CELI, un grand nombre n’y cotisent pas comme ils le voudraient, selon la TD. Précisons qu’en 2015, 40 % des moins de 35 ans et 43 % des 54 ans et plus préfèrent cotiser à un CELI, alors que 46 % des 35-55 ans privilégient le REER, selon Statistique Canada.
Joindre les deux bouts
Seulement 16 % des 35-44 ans se considèrent trop jeunes pour épargner, selon la TD. Pourtant, ils n’ont souvent aucune marge de manœuvre, même s’ils ont de bons emplois, car ils sont accaparés par leurs nouvelles responsabilités familiales (enfants, maison, voiture).
« C’est, en apparence, contre-intuitif, mais s’ils sont coincés, ils ne devraient pas épargner davantage, suggère Fabien Major, conseiller et chroniqueur financier. Ils devraient se donner un plan de deux ou trois ans pour rembourser leurs dettes de consommation, se doter d’un fonds d’urgence et, enfin, établir des transferts automatiques vers leur REER et CELI. S’ils sont motivés, ils peuvent s’en sortir. »
Signalons que les ménages québécois ont épargné 5 % de leur revenu disponible en 2016, comparativement à 3,5 % pour le Canada, selon l’Institut de la statistique du Québec.