Voici pourquoi vous devriez dire non aux échantillons gratuits

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 7 juin 2017On peut lire l'article ici.Une annonce sur internet vous propose d’essayer gratuitement une crème pendant 15 jours? Passez outre.Voici une histoire basée sur des faits réels. L’annonce précise que la consommatrice ne paiera que l’expédition. Si elle n’aime pas, elle retournera le produit sans frais. Sinon, le fabricant procédera au paiement. Elle décide de se gâter et remplit le questionnaire en y inscrivant le numéro de sa carte de crédit. Grosse erreur.Elle n’a pas vu l’avis minuscule au bas de la colonne de droite, qui évoquait un abonnement et un délai de refus de 15 jours... Or, elle a reçu la crème 14 jours plus tard. Pire: son état de compte de carte de crédit affiche une transaction de 295 $ au lieu des frais postaux initiaux de 5 $.Carte de crédit annuléeOn ne répond jamais à ses courriels ni à ses appels. Elle contacte alors son émetteur de carte de crédit, qui refuse la rétrofacturation, citant le délai de 15 jours au «contrat» du fabricant. Le projet de loi 134 sur le crédit va corriger cette situation: la rétrofacturation sera possible à la date de l’état de compte plutôt qu’à celle de la transaction.Après des pressions, l’émetteur accepte de rétrofacturer. Ouf! Eh bien non, le mois suivant, elle reçoit encore le produit et une facture de 295 $. Nouvelle rétrofacturation. Nouvel envoi du produit (le mois suivant). Nouvelle facture de 295 $.En fait, elle a dû annuler sa carte de crédit pour arrêter les frais!Plusieurs Québécoises se sont fait avoir récemment de la sorte par un fabricant qui utilisait l’image de Céline Dion à son insu. Appelez l’Office de la protection du consommateur (OPC) pour connaître vos recours. L’Office accumule les plaintes, notamment des firmes Retinola, Abella Mayfair et Skin Balance.IllégalLe fabricant, même basé au Liechtenstein, ne respecte pas la Loi de la protection du consommateur du Québec (LPC):

  • Pour les règles de contrats conclus à distance (donc sur internet), c’est l’adresse du consommateur qui compte: la LPC s’applique;
  • La LPC précise que le commerçant avait l’obligation de lui transmettre une copie du contrat dans les 15 jours suivant l’achat, ce qu’il n’a pas fait;
  • La LPC interdit au commerçant qui a vendu en promotion ou à tarif réduit un bien ou un service pendant une période déterminée d’exiger un avis de refus de son client à la fin de cette période;
  • Si le commerçant n’a pas respecté ses obligations, le consommateur peut exiger un remboursement ou une rétrofacturation;
  • Les termes du contrat et le prix du bien ou du service doivent être clairs, explicites et expressément visibles pour le consommateur.

Conseils

  • Quand c’est trop beau pour être vrai, méfiez-vous. Si c’est gratuit, pourquoi confier son numéro de carte de crédit?
  • Vous avez 30 jours pour retourner le produit en signifiant votre refus par écrit. Gardez votre courriel.

Conseils de l’OPC :

Conseils du Bureau de la concurrence : http://bit.ly/2r7O0Bk

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