Voitures autonomes et assurance auto

voiture autonome assurancePublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 1 mars 2017

On peut lire l'article ici.

La voiture autonome s’en vient. Et notre facture d’assurance va baisser.

Actuellement, l’industrie de l’assurance automobile établit ses tarifs en fonction de différents risques: la manière dont vous roulez et l’endroit où vous le faites, l’utilisation du véhicule, le lieu où votre voiture passe la nuit et les menaces comme les voleurs, les vandales et les autres usagers de la route. Vous et les autres conducteurs représentez un risque important, car 90 % des accidents sont dus à des erreurs humaines.

Avec la voiture autonome, dans bien des circonstances, la technologie est déjà plus fiable que l’humain derrière le volant. Quand les voitures se conduiront toutes seules, vous l’avez compris, une bonne partie du risque diminuera, tout comme votre prime d’assurance automobile. Ça, les assureurs le savent déjà. Quand pourrons-nous en profiter? C’est une autre histoire.

Des étapes à franchir

Déjà, certains modèles de voiture, comme Tesla, offrent des conditions de «semi-autonomie» avec des technologies qui «assistent» le conducteur. Pour les assureurs, c’est encore vous qui êtes aux commandes.

Même si ces technologies vont se généraliser, les constructeurs ont encore des étapes à franchir pour que la voiture puisse se conduire toute seule. Et, par exemple, la neige qui tombe ou qui recouvre les lignes blanches ou certains obstacles complique le travail des chercheurs.

Qu’à cela ne tienne, l’assureur allemand Allianz estime que 30 % du parc automobile mondial sera partiellement ou totalement automatisé d’ici 2035. Ce qui se traduira par une baisse de la fréquence de sinistre entre 10 % et 20 %...

«Si les véhicules autonomes se généralisent aux États-Unis, même de manière modérée, les primes d’assurance automobile pourraient diminuer de 35 % d’ici 2035. Cette baisse atteindrait plus de 40 % autour de 2050», selon Riding the Innovation Wave, un rapport d’AON Benfield publié l’an dernier.

Le réassureur prévoit éventuellement une diminution de 81 % de la fréquence des sinistres à cause des véhicules autonomes. Par contre, la gravité des réclamations serait en hausse, notamment à cause de la responsabilité, mais aussi de la valeur de la technologie embarquée.

Nouveaux critères

L’été dernier, l’Insurance Information Institute américain mentionnait que la couverture en responsabilité allait être davantage appliquée aux fabricants automobiles qu’aux conducteurs, et que les critères traditionnels de souscription (âge, expérience au volant, nombre et nature des accidents, utilisation) vont être remplacés par des nouveaux (stationnement du véhicule, utilisation d’itinéraires réservés ou non, etc.).

Durant la période de transition (passage de la semi-autonomie à l’autonomie complète), les boîtes noires vont se généraliser dans les véhicules.

Peut-être qu’un jour, l’assurance automobile disparaîtra, les assureurs se tournant vers la protection des personnes, selon Serge Therrien, président des Éditions du Journal de l’Assurance. En 2015, la prime moyenne d’assurance automobile était de 688 $ au Québec, selon le Groupement des assureurs automobile.

CONSEILS

  • Votre voiture dispose de technologies d’assistance? Vérifiez votre couverture avec votre assureur.
  • À chaque renouvellement de votre contrat d’assurance, magasinez auprès de deux ou trois assureurs, ou demandez à votre courtier de le faire.
  • Profitez des rabais croisés en couvrant votre logement, moto, motoneige, bateau avec le même assureur.
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