Un sapin naturel ou artificiel?

sapinPublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches,  10 décembre 2015

On peut lire l'article ici.

Même si la neige se fait attendre, votre sapin de Noël sera-t-il artificiel ou naturel?

Tout dépend de vos convictions ou de votre budget. Un arbre de Noël naturel, cultivé au Québec (habituellement un sapin baumier) se vend de 5 $ à 7 $ le pied. Pour un spécimen grand comme vous, on parle de 30 $ à 90 $, selon la qualité.

Certains arbres perdent plus rapidement leurs aiguilles que d’autres: vérifiez en frottant légèrement vos doigts sur les branches. Si des aiguilles se détachent, passez au suivant.

Pour un arbre artificiel d’assez fière allure et de cinq à six pieds, prévoyez autour de 200 $ à 400 $. Si vous conservez cet arbre pendant six ans (durée de vie habituelle d’une majorité de sapins artificiels), ça vous coûtera malheureusement moins cher que d’acheter chaque année un sapin naturel de qualité.

Coût énergétique

Mais le sapin naturel a ses avantages: il sent bon et on encourage la main-d’œuvre et les entrepreneurs québécois. Mais, surtout, il a un avantage indéniable du point de vue de l’ACV.

L’ACV? L’Analyse du cycle de vie. C’est un principe de développement durable qui teste un produit selon son «coût énergétique» et la pollution générée par sa production et son transport.

Car les sapins artificiels sont essentiellement en plastique (PVC) et en métal, et leur production est surtout asiatique. En revanche, le sapin naturel prend en moyenne une quinzaine d’années à pousser, surtout en Estrie et dans les Bois-Francs. Durant tout ce temps, il séquestre des gaz à effet de serre (GES). Et il est recyclable.

Mais sa transformation en compost, en paillis ou en combustible de biomasse générera de la pollution. Et les producteurs utilisent des pesticides.

L’Association des producteurs d’arbres de Noël du Québec a demandé à la firme Ellio, il y a quelques années, d’effectuer une étude d’ACV tout à fait crédible. Le sapin naturel est ressorti grand gagnant, avec des émissions, sur une base annuelle, d’équivalent de CO2 de 3,1 kg, comparativement à 8,1 kg pour le sapin artificiel.

Conséquences de la pollution

L’étude a tenu compte des conséquences de la pollution sur la santé humaine, des effets sur les sols et, surtout, du pétrole utilisé dans la fabrication (ou la culture) et le transport entre la pépinière québécoise (ou l’usine chinoise) et Montréal; ainsi que celui consommé entre le magasin et le domicile de l’acheteur par le trajet en voiture.

Et, selon l’étude, il faut conserver son sapin artificiel pendant 20 ans, soit bien au-delà de la durée de vie de la majorité des modèles.

Conseils

  • Achetez votre arbre artificiel et vos décorations le lendemain ou le surlendemain de Noël pour bénéficier de rabais importants.
  • Vous aurez un rabais de 30 % à 50 % si vous achetez directement du producteur (vous émettrez toutefois des GES).
  • À moins d’avoir une forêt dans sa cour, prendre sa voiture pour dénicher son propre sapin est moins écolo que de l’acheter en ville.
  • Gardez votre sapin naturel dehors, en position debout, jusqu’au moment où vous le décorerez; coupez 2 cm à sa base et déposez-le dans un récipient contenant quelques litres d’eau, rempli quotidiennement (pour perdre moins d’aiguilles).
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