Briller au bal sans se ruiner
Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 1 avril 2015
On peut lire l'article ici.
Le bal de fin d’études s’en vient. Plusieurs parents redoutent la facture. Surtout s’ils ont une fille.
Smoking, robe, coiffure, maquillage, souliers, bague, ongles, en plus du billet du bal et de quelques extravagances: le rite de passage à l’âge adulte coûte cher. Certains loueront une limousine (150 $ l’heure, 8 places, minimum 12 heures), une voiture vintage ou même un camion de pompiers. D’autres arriveront à la salle de bal en... hélicoptère. Mais on ne peut atterrir n’importe où et il faut demander une dérogation à Transports Canada (600 $), qui alourdira la location (de 300 $ à 600 $ pour deux personnes).
Les ménages canadiens déboursent en moyenne 508 $ (424 $ pour les filles, 278 $ pour les garçons), selon un sondage commandé par Visa Canada. Les mères succombent plus facilement à la magie (588 $) que les pères (431 $). Et les ados partagent 24 % de la facture (19 % l’an dernier).
Petites annonces et friperies
Comment limiter les dégâts? Fixez un budget avant de magasiner et consignez toutes les dépenses avec votre jeune: utilisez l’application gratuite Planifiez le bal (http://bit.ly/19wZL8g). Ciblez un ou deux articles favoris et consacrez-y une bonne somme en réduisant le budget des autres articles sur la liste.
Pour la robe, commencez par les petites annonces: des modèles parfois à couper le souffle, portés seulement quelques heures, y sont offerts à un prix imbattable. Autre avenue budget: friperies et boutiques branchées (ibiki, Lowell MTL, Mylène B, Stockmarkt, Campanelli; Boutik Suisse et Lucia F à Québec). Les boutiques en ligne (Asos) satisferont tous les goûts, mais attention aux frais de douane.
Photo et limo
Quel modèle cherchez-vous: style tendance ou princesse à paillettes? Longue ou courte? Pourquoi pas une tenue qui servira à Noël ou comme demoiselle d’honneur? Une solution de rechange: de nombreuses boutiques louent des robes de princesse pour de 100 $ à 200 $. Certaines filles sont chanceuses: leur mère, leur tante ou un copain étudiant en mode leur confectionnera une robe pour le prix du tissu. On a aussi vu des filles débourser 75 $ pour une robe achetée chez H&M et partagée avec une copine ou une cousine... qui fréquente un autre bal.
Certaines préféreront l’allure vintage (boutique 1861, ERA; Lucia F. à Québec) quitte à se payer des retouches. D’autres jouent les mannequins avec des vêtements de créateurs à rabais (BCBGeneration, h2r au Dix30, Denis Gagnon chez Simons, Sandro et Maje à La Baie). Et il est toujours possible d’ajouter du clinquant de pacotille trouvé chez Ardène ou Bizou. Sinon, certains bijoux ou souliers prêtés par maman ou grand-maman feront un tabac sur la piste de danse.
Plusieurs tutoriels YouTube enseignent le maquillage (http://bit.ly/1bNcyoK) et la coiffure (http://bit.ly/19Fj3Ix). Et des pharmacies offrent des séances de maquillage gratuites à l’achat de produits.
Pour la photo, il y a TOUJOURS un copain, une cousine ou un oncle qui possède un bon appareil et, surtout, du talent.
Nécessaire, la limo? Beaucoup de jeunes expriment leur déception sur les forums. Une suggestion d’un jeune: il a collé un gros chou blanc sur le devant de sa vieille Mustang 1998 et a inscrit: «Viens de graduer» sur son hayon arrière avec du blanc à chaussures. L’effet fut total à la porte du bal quand sa belle en escarpins vertigineux est sortie de son bazou barbouillé façon psychédélique!
Conseils
- Magasinez tôt pour sauver gros: vous avez déjà du retard.
- Évitez les demandes publiques d’invitation au bal (similaires aux demandes en mariage) pour prévenir les refus et... la facture moyenne de 151 $.
- Investissez la différence entre le budget de départ et les économies de magasinage réalisées par votre jeune dans un placement à son nom.