8 actions qu’il faut acheter en pleine tempête boursière
Publié pour le Journal de Montréal - 4 avril 2025 - On peut lire le texte ici
Les marchés ont perdu beaucoup de terrain à cause de Donald Trump. Plusieurs paniquent. Mais de petits investisseurs sont passés en mode attaque.
Vous gérez vous-même votre portefeuille en tout ou en partie? C’est le temps de profiter de la crise et de passer en mode contrarian, c’est-à-dire un investisseur qui réfléchit à contresens du sentiment général.
Si vous doutez de vos choix, n’hésitez pas à les faire valider par votre conseiller ou planificateur financier.
Depuis quelques jours, des centaines de titres représentent de véritables aubaines. On vous en propose huit, bien connus des boursicoteurs québécois, qui sont injustement battus par un marché qui désapprouve la stratégie tarifaire du président américain.
On tient compte de divers ratios, mais le cours/bénéfice (C/B ou price to earnings – P/E), qui mesure le prix d’une action en fonction de ses revenus, parle beaucoup dans un marché comme celui d’aujourd’hui.
1) Couche-Tard (ATD.TO)
Sous les 70$, le géant mondial du commerce de détail est intéressant. Certes, il aurait fallu acheter le titre à la mi-mars, mais, avec un ratio cours/bénéfice (RCB) de 18,14 lundi, c’est très attrayant. Ne vous laissez pas distraire par la tentative d’achat de 7-Eleven. La capacité de Couche-Tard de faire de l’argent, malgré les crises, n’est plus à démontrer.
2) Walmart (WMT)
Le plus grand détaillant du monde se transige loin de son sommet de février. C’est un titre défensif par excellence en cas de récession. Et le rendement sur l’avoir des actionnaires (RAA) de 21,41% parle de lui-même.
3) Banque Nationale (NA.TO)
Le titre se transigeait à plus de 140$ en décembre. Avec une profitabilité de plus de 34%, on ne peut se plaindre. L’intégration de la Banque canadienne de l’ouest permet une saine diversification géographique, alors que la bonne forme de l’économie des provinces de l’Ouest canadien est sous-estimée. De plus, l’immobilier redécolle.
4) CGI (GIB)
Le titre a perdu 14% depuis février. Le marché a déjà anticipé l’effet des compressions de l’équipe de Trump, qui pourraient toucher jusqu’à 15% des revenus. Mais la recherche d’efficacité de cette même administration favorisera CGI, qui disposait de 1,8 milliard $ pour des acquisitions fin 2024. L’achat de la société en IA Momentum a d’ailleurs fait jaser sur Wall Street.
5) Suncor Energy (SU.TO)
La compagnie albertaine raffine la majorité de son pétrole au Canada, ce qui l’avantage face aux tarifs de Trump. Elle vient d’augmenter son dividende de 10%, rachète ses actions et investit pour augmenter sa productivité. Les Américains vont continuer d’acheter notre pétrole...
6) Johnson & Johnson (JNJ)
Titre pépère par excellence, JNJ bénéficie de revenus réguliers propres à l’industrie pharmaceutique. Les ventes chinoises sont en baisse et les poursuites à cause des poudres pour bébé ont fait chuter l’action de 7,60% en une semaine. Mais JNJ a systématiquement fait mieux que l’indice S&P500 durant les dernières crises financières, notamment celles de 2008 et de la COVID.
7) McDonald’s (MCD)
Depuis 5 ans, le titre a grimpé de 63% et le RAA a rapporté 83% sur 5 ans. Le rendement de dividende fut de 13% dans la dernière année, excluant les derniers jours. Depuis deux ans, le géant de la restauration rapide affiche un flux de trésorerie excédentaire de 27,1%.
8) Chemin de fer Canadien National (CNI)
Autre titre pépère: le CN. Les investisseurs institutionnels en détiennent 71% des actions. À 19,9, le C/B est une aubaine. Le CN distribue 50% de son flux de trésorerie (6,7G$US) dans son dividende ou en rachats d’action. Avec ses 32 000 km de voies, il joue un rôle important dans une économie de consommation qui ne va pas arrêter de tourner malgré les tarifs et les problèmes de main-d’œuvre.