BKIND - Doux et branché
Publié sur le site web du magazine Premières en Affaires, 25 janvier 2024On peut lire l'article ici.
Marilyne Bouchard a fait du respect de l’environnement la mission centrale de BKIND, une entreprise qui vend des produits de beauté et de soins pour la peau.
Stéphane Desjardins
BKIND se démarque dans l’industrie cosmétique, un secteur qui continue de remporter les faveurs des femmes qui aiment prendre soin d’elles. La marque est reconnue pour ses shampoings en barre et ses vernis à ongles résistants à base de plantes.
« Aujourd’hui, je vis bien, mais les premières années, je ne me suis jamais payée. Je fabriquais mes produits dans ma cuisine, en appartement, révèle la microbiologiste de formation. Après mes études de maîtrise, je travaillais pour une grande compagnie pharmaceutique. J’ai lancé BKIND en novembre 2014 comme un passe-temps. Je menais une carrière de microbiologiste le jour, et ma vie d’entrepreneure le soir et les fins de semaine. Au bout de deux ans, j’ai pris la décision de quitter mon emploi pour me consacrer à plein temps à mon entreprise. » - Marilyne Bouchard
Ça n’a pas été une décision facile. Marilyne Bouchard a lancé son entreprise avec 5 000 $ d’économies. Elle n’a jamais emprunté un sou pour financer sa croissance, par moments météorique. Pas d’investisseurs. Pas de marge de crédit. Pas de main-d’œuvre dans les premières années. Durant les périodes de confinement, en 2021 et 2022, les ventes ont explosé. Le mouvement vers l’achat local a relancé les ventes, et le chiffre d’affaires augmente.
« Je suis très prudente avec mon argent, confie-t-elle. Au début, j’achetais de petites quantités pour ne pas gaspiller. J’assurais moi-même la production. Je ne cherche pas à faire des ventes de 300 millions et embaucher des milliers d’employés. Avec BKIND, je me suis créé une vie agréable, même s’il y a des hauts et des bas. » - Marilyne Bouchard
GESTION DES EMPLOYÉS : UN DÉFI DE TAILLE
Marilyne Bouchard aime son équipe et ses employés, mais elle trouve compliqué de gérer les équipes, car elle se dit constamment préoccupée par leur bonheur. Surtout depuis la pandémie, quand les ventes ont explosé. BKIND a déménagé deux fois avant de s’établir dans un gros entrepôt. « Mon industrie passe plus facilement à travers des crises. Les femmes composent 95 % de ma clientèle et leur pouvoir d’achat augmente. Elles ne coupent pas dans les produits de beauté quand le budget est plus serré. Elles prennent soin d’elles, elles tiennent à leur routine du soir et du matin. » BKIND vend en ligne au Canada et aux États-Unis, chez Familiprix et Simons, mais aussi dans des boutiques spécialisées en soins ou en cadeaux, chez des marchands de quartiers et dans des pharmacies locales.
ÉCOLOGIQUE ET DURABLE
Tant à la boutique qu’à l’entrepôt, BKIND applique une politique zéro déchet et vend en vrac depuis les débuts. Pendant la pandémie, Marilyne Bouchard a dû s’adapter très rapidement pour écouler sa marchandise dans des contenants de plastique biodégradables. « Les clientes de la boutique apprécient aussi les contenants en gros format. » Tous les produits sont à base de plantes, et les entrants, de meilleure qualité, coûtent cher, ce qui exige davantage de recherche. « J’ai lancé BKIND à partir de mes convictions écologiques. C’est générationnel : les jeunes ont été conscientisés à prendre soin de la planète. » Marilyne Bouchard est une femme de son temps, et l ’indus trie cosmétique est assurément un secteur d’avenir.
« J’ai lancé BKIND à partir de mes convictions écologiques. C’est générationnel : les jeunes ont été conscientisés à prendre soin de la planète. » - Marilyne Bouchard
BKIND fait partie des forces vives du Palmarès des entreprises au féminin.