Pas de vaccin, plus d’emploi, plus d’assurance et... plus d’argent

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 14  octobre 2021On peut lire l'article ici.Vous refusez le vaccin contre la COVID-19 ? Ne comptez pas sur l’assurance invalidité pour joindre les deux bouts !Des salariés qui refusent de se faire vacciner contre la COVID-19 se font dire de retourner chez eux par leur employeur. Certains chanceux conservent leur revenu s’ils peuvent télétravailler. D’autres gardent leur poste, mais sont en congé sans solde forcé. Plusieurs perdent carrément leur emploi.Si vous refusez le vaccin, quelles sont les conséquences financières ?

  • Écoutez La Rencontre Daoust-Martineau avec Yves Daoust, directeur de la section Argent du journal de Montréal et du Journal de Québec, sur QUB radio à partir de 10 minutes :

Les personnes qui se retrouvent en congé sans solde ou qui démissionnent ne peuvent demander d’assurance-emploi.Par contre, si vous avez de l’assurance invalidité individuelle (c’est le cas de nombreux travailleurs autonomes), et que vous n’êtes pas vacciné, vous aurez droit à des prestations. Mais si vous devez recevoir un traitement médical couvert par cette assurance, notamment en réadaptation, il se peut que la clinique exige que vous soyez vacciné...Pas couvertPar contre, si vous vous retrouvez en congé sans solde (parce que vous refusez de vous faire vacciner alors que votre employeur l’exige) et que vous avez une couverture en invalidité avec votre assurance collective, vous ne pourrez réclamer des prestations.Vous pourriez malgré tout profiter de certaines couvertures, comme les médicaments ou les soins dentaires. Tout dépend du contrat d’assurance collective signé par votre employeur et, dans certains cas, de votre contrat de travail.Une personne, vaccinée ou non, qui se remet de la COVID-19, peut aussi faire appel à sa couverture en maladie complémentaire pour des soins paramédicaux (physiothérapie, santé mentale). Mais, ici aussi, ça dépend du contrat signé par votre employeur.Enfin, si vous avez un problème de santé préexistant, selon mes recherches, les contrats d’assurance collective ne couvrent pas les congés sans solde préventifs (sous la forme d’invalidité de courte durée).

CONSEILS

  • Dans le doute, demandez à votre employeur si vous pouvez continuer à travailler si vous refusez de vous faire vacciner. La vaccination obligatoire est désormais imposée dans de nombreux secteurs de l’économie ou de la fonction publique.
  • Concrètement, votre employeur pourrait exiger que vous soyez vacciné : il doit par contre démontrer un risque évident de contamination de vos collègues ou du public, ou parce que le gouvernement l’exige. En ce cas, il pourrait aussi exiger une preuve de vaccination. En cas de refus, il pourrait vous congédier. Ce sera à vous, nouveau chômeur, de démontrer qu’il n’avait pas le droit d’agir de la sorte.
  • Avoir eu la COVID ne vous dispense pas de vous faire vacciner. Pour le moment, la science recommande de vous faire vacciner quand même, pour maximiser votre protection immunitaire... et le droit de conserver votre emploi !
  • Contrairement à certaines fausses informations qui circulent sur internet, se faire vacciner contre la COVID-19 n’empêche pas de souscrire à une assurance vie ou invalidité individuelle.
  • Si vous décédez des suites de la COVID-19 ou des effets secondaires du vaccin (ce qui est rarissime), votre assurance vie individuelle s’applique et l’assureur versera l’indemnisation à vos bénéficiaires.
Précédent
Précédent

Occupez-vous maintenant de vos pneus!

Suivant
Suivant

Les employés font partie de la lutte contre les cyberattaques