La pandémie fait vendre de l’assurance vie

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 10  août 2021On peut lire l'article ici.La COVID-19 inquiète de nombreux consommateurs. Au point où la vente d’assurance vie serait à la hausse.Au Canada, les nouvelles primes annualisées auraient grimpé de 17 % au 1er trimestre de cette année, comparé à la même période de 2020, rapportait récemment LIMRA, une agence de recherche de l’industrie financière très suivie en assurance. En langage clair, ça signifie une forte hausse des primes en assurance vie.« C’est une mesure inexacte, parce qu’elle n’indique pas clairement le nombre de contrats d’assurance liés aux nouveaux clients, mais ça démontre qu’il y a réellement de l’action dans le marché », explique Alain Thériault, directeur assurance vie et investissement au Journal de l’assurance, une référence dans cette industrie.Cette statistique est d’autant plus importante que pour toute l’année 2020, les primes ont baissé de 2 %, par comparaison à 2019, toujours selon LIMRA.« J’échange continuellement avec de hauts dirigeants tout autant que des conseillers, reprend M. Thériault. Tout le monde fait état d’une hausse spectaculaire des ventes de nouvelles polices, spécialement en assurance vie entière. C’est un signe que les consommateurs ont besoin de protections permanentes, qui se maintiendront après la pandémie. »Début août, Dean Connor, le grand patron de la Sun Life, affirmait dans une entrevue avec le Globe & Mail que la Covid-19 avait stimulé les ventes d’assurance vie, spécialement chez les jeunes consommateurs, une clientèle « pas naturelle » pour les assureurs de personnes.M. Connor et plusieurs de ses collègues disent que les consommateurs ont réalisé qu’avec la COVID-19, ils n’étaient pas immortels et que la vie ou la santé sont plus fragiles qu’on ne le croit.Et, surtout, que cette situation a un impact direct sur les finances des ménages. Qu’arrive-t-il si je meurs ? Mes proches vont-ils en souffrir financièrement ? Que vais-je léguer à mon conjoint, mes enfants et petits-enfants ?Jeunes et vieuxIl y a aussi une hausse en assurance collective, constate M. Thériault. En somme, les travailleurs demandent à leurs employeurs des couvertures surtout dans les soins de santé s’ils n’ont pas d’assurance collective, ou des couvertures additionnelles s’ils en ont.C’est peut-être une réaction instinctive, mais les consommateurs ont peut-être raison. En juin, l’Institut canadien des actuaires (ICA) publiait un rapport confirmant que les prestations en assurance vie avaient augmenté chaque mois en 2020, comparativement aux mêmes mois de 2019, sauf en juillet. Et qu’en 2020, l’industrie canadienne avait enregistré 3179 demandes de prestations individuelles liées à la Covid-19.En chiffres absolus, ce n’est guère impressionnant. Mais c’est un écart important comparé à la routine d’avant la pandémie.L’ICA ajoute que le nombre total de demandes de prestations en assurance vie individuelle a aussi fortement augmenté lors de la deuxième vague de Covid-19.Le montant des réclamations liées à la Covid est donc passé de 0,16 million de dollars, en février 2020, à 6,65 millions de dollars en mars ; 41,44 millions $ en avril et 27 millions $ en mai, pour retomber à 0,63 million $ en août. Il a grimpé à nouveau en septembre, pour culminer à 30,78 millions de dollars en décembre.Les jeunes, donc, magasinent plus que jamais des couvertures d’assurance vie et médicales en ligne. Et les aînés, des acheteurs traditionnels d’assurance vie dans le but de couvrir essentiellement leurs frais funéraires, entendent davantage léguer un patrimoine à leurs proches.Mais certains, dans l’industrie, ne croient pas à cette hausse. C’est le cas de Michel Landry, président de soumissionassurancevie.ca, un leader de longue date des comparateurs d’assurance en ligne. Ce dernier observe même une diminution du nombre de conseillers québécois en assurance, qui traduirait davantage une baisse qu’une hausse des ventes, et une migration vers la vente en ligne.

CONSEILS

  • Révisez vos besoins d’assurance vie chaque fois que vous ou votre conjoint traversez une étape importante (achat d’une maison ou d’un condo, grosse promotion, naissance d’un enfant, retour aux études, départ des enfants de la maison, maladie importante) ou tous les deux ou trois ans.
  • Magasinez, faites affaire avec un conseiller en assurance ou utilisez un comparateur avant de contracter de l’assurance.
  • Si votre vie n’est pas trop compliquée (célibataire ou couple sans enfants, autour de 30 ans, non-fumeur, avec un bon dossier de crédit), vous pouvez désormais obtenir une couverture de base en ligne, en quelques minutes, sans subir de test médical.
  • Il est toujours préférable de terminer une transaction d’achat d’assurance vie avec un conseiller, même par Zoom ou au téléphone, pour vérifier l’étendue de vos protections et si elles sont réellement adaptées à vos besoins et à votre budget.
  • Guide sur l’assurance vie : https://clhia.uberflip.com/i/200199-guide-sur-lassurance-vie/1?
  • Guide sur l’assurance invalidité : https://clhia.uberflip.com/i/200196-guide-sur-lassurance-invalidit%C3%A9/0?
  • De la lecture de l’AMF sur l’assurance vie (à quoi ça sert, types d’assurance, cinq étapes à suivre, coûts...) : https://lautorite.qc.ca/grand-public/assurance/assurance-vie
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