Innover en stimulant l’achat responsable

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Argent, 19  juillet 2021On peut lire l'article ici.Une jeune « fintech » de Montréal, Sense, prépare activement un programme de fidélité national pour mousser l’achat responsable, en partenariat avec les grandes institutions financières.« On veut être l’Air Miles de la consommation responsable, explique Jasmine Gareau-Lindsay, PDG et cofondatrice de Sense. On entend récompenser le consommateur qui prend la peine de dépenser dans des entreprises qui contribuent à l’atteinte d’objectifs de développement durable fixés par l’ONU. »« On cherche à atteindre toute une série d’objectifs pour créer une société plus juste et plus écoresponsable », dit-elle.Dans le modèle d’affaires de Sense, ces dernières accordent des récompenses à leurs clients s’ils font affaire avec des commerçants certifiés écoresponsables et qui font partie de l’écosystème de Sense.« Ainsi, le consommateur comprend et mesure l’impact de ses achats au quotidien, grâce à nos outils de traçabilité », poursuit-elle.Un écosystèmeUn commerçant qui veut faire partie de Sense, qu’il soit un géant de l’économie ou l’épicerie verte du quartier, doit remplir un questionnaire et soumettre ses données pour confirmer s’il est suffisamment durable et écoresponsable pour adhérer au programme. Si oui, il apparaît alors dans l’application développée par Sense.Les institutions financières doivent aussi être membre de Sense et peuvent proposer des produits d’épargne spécifiquement dédiés à cette clientèle. Par exemple, un compte d’épargne ou un FNB dont les capitaux sont investis selon des objectifs de développement durable... pourquoi pas dans des entreprises de l’écosystème Sense !Sense discute actuellement avec plus d’une trentaine d’institutions financières canadiennes, nord-américaines et européennes.« L’industrie des programmes de fidélité est à un moment charnière de son histoire, reprend Jasmine Gareau-Lindsay. Les générations des millénariaux et des Z représentent 50 % de la population canadienne. Ces consommateurs recherchent des expériences en phase avec leurs valeurs. Ils appuient des marques qui sont alignées avec des causes qui leur sont chères. »Des liens à long termeElle ajoute que les institutions financières ne peuvent plus se contenter d’attirer la jeune clientèle en offrant un iPad.« Elles doivent créer des liens à long terme avec eux, en démontrant qu’elles réduisent réellement les inégalités et qu’elles participent directement au développement durable. C’est ce que permet notre concept. »Ailleurs dans le monde, plusieurs banques ont développé des partenariats avec des fintechs pour rejoindre les jeunes.« C’est ce que nous voulons faire chez nous », conclut Mme Gareau-Lindsay.Sense vient d’obtenir un prix piloté par l’incubateur Startup en résidence du Mouvement Desjardins dans le cadre d’un concours sur la façon dont les « fintech » peuvent répondre aux défis des changements climatiques, organisé en partenariat avec Fintech Cadence.

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