Deux options québécoises et nettement moins chères pour la livraison de repas

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 15 décembre 2020On peut lire l'article ici.Avec la pandémie, les plateformes de livraison de repas ont le vent dans les voiles. Mais comme ce n’est pas donné, des options québécoises existent.Avec les applications comme Uber-Eats, SkipTheDishes, DoorDash, Foodora, Golo ou ALCE, vous commandez à partir des menus en ligne et vous payez illico avec votre carte de crédit, pourboire et taxes inclus. On récupère la commande au resto de son choix ou on fait livrer.Le problème, c’est que la majorité facture aux restaurateurs une commission jouant entre 25 % et 30 % du coût du repas. C’est généralement le client qui l’assume. Pour une livraison de 27 $, ça varie entre 3 $ et 6 $. Ça semble peu, mais plus vous habitez loin et, surtout, plus la commande est dispendieuse, plus ça coûte cher.Il y a quelques mois, le New York Times a calculé que commander avec Uber Eats pouvait coûter jusqu’à 91 % plus cher que si vous faisiez directement affaire avec le restaurant. J’ai fait quelques simulations à Montréal et Québec et certains repas coûtent jusqu’à 60 % plus cher avec ces applications !Des applis d’iciLa coopérative québécoise Eva, qui affronte Uber à Montréal et Québec dans le transport de personnes, offre désormais un service de livraison de nourriture. Passer par Eva coûte généralement moins cher qu’Uber Eats, parce qu’Eva ne facture aucune commission, seulement des frais de 8 $ par commande en moyenne. Comparativement, Uber Eats facturera 9 $ pour un repas de 30 $, ou 45 $ pour un autre de 150 $.Eva a lancé son service il y a deux mois et a attiré 300 restaurants, rien qu’à Montréal, dont certains parmi les plus branchés ou prestigieux de la métropole. La coop, qui s’attend à livrer 9000 repas en décembre, étend son service ces jours-ci à Québec et à Saguenay.Une autre entreprise québécoise, l’application Restoloco, permet de commander à partir de son site web ou par téléphone. L’entreprise facture une commission de 15 % à 20 %, plus 3 $ par livraison. Elle fait affaire avec des compagnies de taxi ainsi qu’avec Eva, à Montréal, Québec et Saguenay. D’ici quelques mois, elle couvrira l’ensemble de la province et lorgne les grandes villes du pays. Le coût moyen par livraison y serait 50 % moindre que chez ses concurrents américains.Directement avec le restaurateurL’avantage, avec ces deux sociétés, c’est que la transaction se conclut directement avec le restaurateur.En cas de pépin, on peut espérer s’entendre plus facilement qu’avec une firme de la Silicon Valley...Et votre argent n’aboutit pas dans un paradis fiscal.

CONSEILS

  • Avec ces applications, vous avez tout votre temps pour faire vos choix (contrairement au téléphone, où le commis est souvent débordé), et, surtout, calculer le coût de votre commande avec la commission, les taxes et le pourboire. L’attente moyenne est de 30 minutes.
  • Le ramassage au resto coûte beaucoup moins cher que la livraison. Un sac thermique (de 2 $ à 15 $, selon la qualité et la capacité) permet de conserver les aliments au chaud.
  • Comme vous payez avec une carte de crédit, vous avez accès à la rétrofacturation.
Précédent
Précédent

Ce qui a frustré les consommateurs en 2020

Suivant
Suivant

Les parents digèrent mal la nouvelle gouvernance scolaire