Entreprendre à plusieurs
Publié sur le site web du Réseau M, 8 juillet 2019On peut lire l'article ici.
Entreprendre à plusieurs amène son lot de défis. Trouver sa place dans cette forme d’entrepreneuriat n’est pas toujours évident!
Deux mentorés discutent sur ce sujet dans la vidéo « Entreprendre à plusieurs », de la série « Entreprendre et persévérer », produite par le Réseau M.https://www.youtube.com/watch?v=67xVQ5BS794« On est dans une situation particulière : je suis associé avec mon frère et tu es sa femme, mais également associée dans l’entreprise », explique Guillaume Poirier St-Pierre, en rigolant avec Sylvie Beaubrun. Les deux sont mentorés et associés dans Conditionnement Bizzfit, de Laval. « Moi, je n’ai pas d’enfant. Ma réalité n’est pas la même que la tienne, nos enjeux sont différents », poursuit-il.« Ce qui est différent, c’est de trouver sa place et d’instaurer une communication saine au sein d’une expérience plus grande que nous trois », répond-elle.Guillaume renchérit : « Il faut établir où on veut aller et, surtout, comment on se structure pour aller dans cette direction, en tenant compte de cette dynamique de couple, d’être en affaire avec mon frère et ma belle-sœur… C’est assez complexe. »Sylvie admet que c’est parfois compliqué, mais il faut sans cesse revenir à la base : « Nous sommes trois personnes qui travaillent ensemble et qui sont déterminées à atteindre le prochain niveau dans l’échelle du succès. C’est pour ça qu’il faut éviter de mettre trop d’emphase sur le couple, parce que ça va nous créer des barrières… »C’est ici que le mentorat prend toute son importance. « Les mentors peuvent nous aider à prendre du recul par rapport à ça, constate Guillaume. Ils nous permettent de nous détacher d’une logique émotionnelle, familiale, pour prendre des décisions plus éclairées, plus sereines. »Pour Sylvie, le mentorat permet aussi de ventiler individuellement des choses que le mentoré n’est pas capable de communiquer aisément avec ses associés. « De mon point de vue, il y a des situations parfois très délicates, ajoute Guillaume. Je me dis que je peux en parler avant avec mon mentor et relativiser. Je les aborde ensuite d’une manière plus claire et structurée avec mes associés. »Puis Guillaume pose une question directe à Sylvie : parle-t-elle de ces situations avec sa mentore? Effectivement, ils discutent cet aspect de sa vie d’entrepreneure : « Mais on échange avant tout autour de mon identité à travers le couple, à travers la business, à travers les enfants… Ma mentore me rassure également au sujet de ma personnalité; je ne sens pas que je suis obligée de devenir quelqu’un d’autre pour passer mon message. »Sylvie, ajoute, lucide : « Je sais ce que je veux, comment je vais atteindre mes objectifs, et comment ça peut se structurer à travers nos engagements comme associés. » Une collaboration de Stéphane Desjardins