Les logiciels d’impôt sont-ils pour vous?

Publié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 21 mars 2019On peut lire l'article ici.

Les logiciels d’impôt sont plus populaires que jamais. Certains sont gratuits ! Mais conviennent-ils à tous les contribuables ?
Au Québec, 89 % des contribuables transmettent leurs déclarations de revenus par voie électronique. Une bonne part d’entre eux se sont donc servis de logiciels d’impôt.
Sachant que des millions de gens maîtrisent difficilement des concepts de base en finances personnelles, imaginez leur désarroi devant la fiscalité ! Einstein a déjà blagué sur le fait que la loi de l’impôt est plus compliquée que sa théorie de la relativité... Or, 41 % des Canadiens ne sont pas à l’aise avec des notions comme le traitement fiscal des gains en capital ou des revenus de dividendes, selon un sondage BMO Nesbitt Burns de 2014.
Ça dépend de votre vie
Les logiciels d’impôt sont avantageux pour une majorité de contribuables : vous vivez seul, vous n’avez pas de personne à charge, vos revenus se résument à un salaire, vos placements se résument à un REER d’institution financière, vous avez peu de dépenses déductibles.
Mais ça se corse si, à votre salaire, s’ajoutent des revenus provenant de contrats de pige, de la vente répétée d’objets sur le Web, d’investisseur autonome (surtout si une partie de votre portefeuille comprend des titres transigés à l’étranger), d’un immeuble locatif, d’Airbnb, d’Uber, ou si vous avez un statut de travailleur autonome (la liste des dépenses déductibles est encore plus longue que celle d’un salarié).
Enfants à charge
Ça se complique encore si vous avez plusieurs enfants à charge, issus de plus d’une union, si vous roulez une partie de votre REER à votre conjoint, si vous avez RAPé, si vous avez différents types de dépenses déductibles, si vous avez une couverture plus ou moins étendue d’assurance collective, si vous venez d’avoir un enfant, s’il vient de faire son entrée en garderie, à l’école ou à l’université, s’il pratique un sport, s’il est handicapé.
Certains se débattent pour intégrer convenablement leurs gains (ou pertes) de capital alors qu’une partie de l’impôt a été déduite à la source à l’étranger, ou encore leurs gains (ou fort probablement leurs pertes) réalisés avec les Bitcoins...
Le magazine Protégez-vous, qui a réalisé une enquête récente sur les logiciels d’impôt, a trouvé qu’une majorité font des erreurs de calcul ou ne tiennent pas compte des mises à jour fiscales récentes, faisant perdre plusieurs centaines de dollars à l’utilisateur.

Conseils

  • Un logiciel d’impôt coûte 0 $ à 40 $ selon la version, en ligne, téléchargeable ou sous forme d’application.
  • Une bonne part des contribuables vont réaliser des économies en confiant la préparation de leurs impôts à un professionnel, au lieu d’utiliser un logiciel qui leur fera perdre de précieux avantages fiscaux ou fera des erreurs de calcul. La facture varie normalement entre 150 $ et 500 $.
  • Privilégiez un comptable ayant une formation fiscale ou un fiscaliste, car les bannières spécialisées font aussi des erreurs.
  • Conservez une copie (papier ou PDF) de votre déclaration avant de l’envoyer, ainsi que de tous vos reçus et formulaires, pendant sept ans.
  • Chaque année, les étudiants des collèges et universités offrent des cliniques d’impôt gratuites ou presque.
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