Avons-nous trop d’assurances?

trop d'assurancePublié dans le Journal de Montréal/Journal de Québec, section Dans vos poches, 29 mai 2015

On peut lire l'article ici.

Les Québécois sont-ils surassurés? Ça dépend. Plusieurs personnes dans mon entourage se posent la question pour leur propre famille. Assurance vie, salaire, invalidité, maladie grave, automobile, habitation, hypothèque, protection de solde de carte de crédit, assurance titre, etc. Avec toutes ces couvertures, on en perd son latin.

En fait, il faut se doter de l’assurance dont on a réellement besoin en fonction de l’étape de notre vie avec, en tête, une seule priorité: protéger son patrimoine et les revenus de sa famille. Un étudiant qui vit seul à loyer n’aura pas les mêmes besoins qu’un couple avec deux enfants en bas âge qui viennent d’acheter leur premier logement, ou des préretraités dont la marmaille a déjà quitté le nid familial.

Par exemple, si vous détenez une police d’assurance vie chez un assureur, une autre chez votre prêteur hypothécaire et une troisième avec la carte de crédit, vous perdez votre argent. Vérifiez votre couverture vie chez votre employeur, comblez la différence avec un assureur privé et annulez les autres, qui sont habituellement à taux prohibitif.

Pour une majorité de jeunes, en couple ou non, avec ou sans enfants, de l’assurance temporaire sur dix ou vingt ans fera le travail. Par contre, une couverture « temporaire 100 ans » ou « vie entière » sera peut-être moins coûteuse si vous désirez conserver votre assurance vie jusqu’à la retraite. Mais est-ce nécessaire?

Faut-il avoir de l’assurance invalidité? Si vous n’avez pas cette protection avec votre employeur, vous jouez avec le feu. Vous êtes un professionnel ou un travailleur autonome? Magasinez du côté de votre ordre ou association professionnelle, ou même votre association de diplômés...

L’idée derrière l’assurance vie temporaire et l’invalidité, c’est de protéger les revenus de votre famille en cas de décès, d’hospitalisation ou d’arrêt de travail prolongé. Surtout si votre conjoint gagne moins que vous et que vous avez une maison ou des dettes d’études à rembourser. Voilà quelques dizaines de dollars par mois bien investis. Mais si vous n’avez pas d’enfant, l’assurance maladies graves est peut-être à envisager.

Évidemment, un couple de la classe moyenne privilégiera l’assurance vie de courte durée et l’invalidité. Cette dernière prendra toutefois son importance si vous avez un revenu annuel de plus de 100 000$. Car elle protégera peut-être des millions en cas d’invalidité jusqu’à la retraite.

Faut-il choisir de l’assurance avec une composante de placement, comme la vie universelle ou la vie entière avec un décaissement forfaitaire en fin de couverture? Elles permettent d’épargner à l’abri de l’impôt et de protéger vos héritiers. Mais la plupart des spécialistes suggèrent avant tout de «topper» vos REER et CELI.

Assurez vos biens!

Chaque semaine, des gens perdent tout parce qu’ils n’ont pas assuré leurs biens. Votre statut de locataire ne vous protège pas du feu ou des dégâts d’eau. Une couverture pour moins de 20$ par mois, ça se trouve!

De plus, si vous avez un véhicule, négociez une réduction grâce à un combo auto/maison chez le même assureur, optez pour une police sur deux ans et augmentez vos franchises...


Nos conseils

- Mettez à jour l’inventaire de vos biens et de vos placements à chaque période des fêtes: faites des listes, filmez ou photographiez vos biens avec votre téléphone pour votre conseiller ou assureur.

- Magasinez chaque année l’assurance habitation et automobile: les primes peuvent doubler d’un agent ou assureur à l’autre!

- Établissez le portrait de votre situation et finances familiales chaque année avec votre conseiller financier.

- Cessez de fumer: ça coûte moins cher pour s’assurer.

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