Maître chez nous!
Pierre Karl Péladeau s’est trouvé un nouvel allié dans sa lutte pour l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs : la Fondation de l’entrepreneurship et, surtout, son service de mentorat pour entrepreneurs, le Réseau M.On peut lire le texte ici.
Depuis des mois, il sillonne le Québec pour battre le fer de l’entre- preneuriat. Conférences, rencontres d’entrepreneurs, de mentors, de mentorés, tapes dans le dos, slogans, chiffres, déclarations choc, il multiplie les interventions en faveur du Québec Inc.Pourquoi le grand patron de Québecor, qui a manifestement d’autres chats à fouetter, se lance-t-il dans une campagne de communication tous azimuts en faveur de nos entrepreneurs ? Depuis qu’il a accepté la présidence du conseil d’administration de la Fondation de l’entrepreneurship, en juin 2011, M. Péladeau a mis à la disposition de l’organisme toute la puissance de feu de son empire médiatique.
Il en a fait une affaire personnelle.Au centre de cette stratégie figure le mentorat pour entre- preneur. « C’est une composante essentielle du développement et du renforcement de nos entreprises » a-t-il affirmé au Mentor, dans une entrevue réalisée quelques minutes avant une présen- tation spéciale du spectacle de Star Académie, au Théâtre Capi- tole de Québec, dans le cadre du 13e Rendez-vous du mentorat pour entrepreneurs. Quand toute la machine est au service de la cause...« Être mentor, ça peut passer pour un geste banal. Mais c’est énorme. Les mentors aident à construire le Québec. Un mentor, c’est une personnalité du monde des affaires qui redonne à son pays. Qui permet à une nouvelle génération d’entrepreneurs de s’épanouir. C’est capital », poursuit-il.Pour Pierre Karl Péladeau, le mentorat s’inscrit dans une stra- tégie de stimulation et de revalorisation du Québec Inc. auprès des Québécois de tous les milieux. C’est exactement ce que la Fondation de l’entrepreneurship s’est engagée à faire dans son plan de développement stratégique : la promotion à grande échelle de l’entrepreneuriat auprès du public. Et le grand patron de Québecor y va à fond la caisse.Chaque mois l’amène à une ou plusieurs tribunes dans cha- cune des régions du Québec. Il y passe des heures à discuter avec le public, les décideurs, les entrepreneurs et les mentors locaux.Prendre le pouvoirQuelques minutes avant l’entrevue, Louis Garneau, qui était conférencier à la rencontre privilégiée sur l’entrepreneuriat, a livré une opinion qui a galvanisé M. Péladeau. Selon l’ex-coureur cycliste, chaque fois que des Québécois vendent une de leurs entreprises à des étrangers, c’est une sorte de tragédie.« Absolument, reprend Pierre Karl Péladeau. Lorsque tu diriges ton entreprise, tu es maître de ton destin. Ça s’applique aussi
aux peuples. Lorsqu’ils tiennent solidement les rênes de leur économie, ils ont le pouvoir de réaliser de grandes choses. Mon père, qui fut proche de René Lévesque, surtout lorsque celui-ci travaillait au Journal de Montréal, nous disait souvent qu’il admi- rait Lévesque, mais que la liberté politique passait avant tout par l’économie. Il affirmait surtout que l’indépendance du Québec se fera quand les Québécois auront atteint la liberté économique. Point à la ligne. »Pierre Karl Péladeau ajoute que si la Révolution tranquille a permis aux Québécois de s’affirmer politiquement et économi- quement, elle a surtout établi les bases de notre enrichissement collectif.« Depuis les années 1960, les Québécois se sont dotés de grandes et solides entreprises de toutes tailles, dans tous les domaines de l’économie. En même temps qu’on se dotait d’ins- titutions modernes et de très bons programmes sociaux, on s’enrichissait collectivement. On a conquis certains leviers de pouvoir. On a obtenu une grande partie de notre liberté éco- nomique. Sinon, nous serions encore sous la coupe du pouvoir anglo-saxon. Faut pas se le cacher : c’est une réalité socio-éco- nomique incontournable. »Le problème, c’est qu’on ne va pas assez loin dans cette conquête de notre économie.Créer de la richesse« Les Québécois produisent moins d’entrepreneurs et créent moins d’entreprises que leurs voisins du Canada anglais, pour- suit-il. C’est assez grave, car on hypothèque notre avenir. On a le devoir, comme peuple, de former plus d’entrepreneurs. Car ce sont eux qui créent des emplois et de la richesse. »Un rôle central pour les mentorsVoilà pourquoi il importe, ajoute-t-il, d’encourager le mentorat pour entrepreneurs : « Les mentors sont la cheville ouvrière de la création d’entreprise. Ils transmettent le message qu’il ne faut jamais lâcher, ils accompagnent les jeunes entrepreneurs dans des moments clés de leur carrière, parce que ce n’est jamais facile d’être en affaires. »À force de rencontrer des mentors et des entrepreneurs, Pierre Karl Péladeau a renforcé sa conviction que le mentorat est un levier fondamental de développement. Jumeler des gens d’affaires aguerris et des entrepreneurs déterminés constitue la solution d’avenir face à la pénurie d’entrepreneurs qui afflige le Québec, selon lui. « Les mentors font un travail formidable et il faut que ça se sache ! Il faut que les Québécois prennent conscience que la générosité des mentors enrichit notre jeunesse. »
C’est tout simple : selon Pierre Karl Péladeau, les mentors repré- sentent un rouage exceptionnel du Québec Inc. et du contrôle de l’économie par des Québécois.D’autant plus que le statut de mentor est valorisant : « Ils adorent donner. Ils ont des motivations égocentriques et c’est légitime : tu prends le succès de tes mentorés à cœur et ça devient une affaire personnelle. Mais il y a, avant tout, de l’al- truisme dans ce geste : tu veux redonner à la société, car tu as réussi dans la vie. »Pierre Karl Péladeau revient justement sur le don de soi : « La collectivité a financé les programmes sociaux, les universités, les aides aux entreprises. Le gouvernement est très généreux et c’est tant mieux comme ça. Mais ça représente un effort important pour les contribuables. D’autant plus que toute une génération d’entrepreneurs en a profité. Il faut aussi savoir redonner. Je suis totalement conscient d’être privilégié dans la vie. C’est pour ça que je consacre de mon temps à cette cause : je veux participer à cette solidarité dans la création de richesse. Sinon, il sera difficile de financer nos programmes sociaux. On ne pourra pas non plus garder et étendre notre pouvoir de décider de notre avenir. C’est aussi simple que ça. »« Lorsque tu diriges ton entreprise, tu es maître de ton destin. Ça s’applique aussi aux peuples. Lorsqu’ils tiennent solidement les rênes de leur économie, ils ont le pouvoir de réaliser de grandes choses.– Pierre Karl Péladeau Des témoignages émouvants
Québecor a réalisé et présenté une vidéo de reconnaissance lors du 13e Rendez-vous annuel du mentorat pour entrepreneurs. des personnalités connues du monde politique et artistique, plusieurs membres et partenaires de la Fondation de l’entrepreneurship et du Réseau M, famille et amis, ont tenu à glisser un mot de remerciement aux mentors qui s’impliquent chaque jour pour faire rayonner l’entrepreneuriat au Québec. on peut le visionner en visionnant le canal Youtube de la Fondation, ou en visitant l’adresse suivante :